Les sites du patrimoine mondial de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sont des lieux importants pour le patrimoine culturel ou naturel, tels que décrits dans la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO, établie en 1972. L'Albanie a ratifié la Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel le 10 juillet 1989, rendant ainsi ses sites historiques éligibles pour l'inscription sur la liste.
En 2019, quatre sites d'Albanie sont inscrits sur la liste et quatre autres sur la liste provisoire. Le premier site d'Albanie à être ajouté à la liste est la ville ancienne de Butrint, qui a été inscrite lors de la 16e session de l'UNESCO en 1992. Le centre historique de Gjirokastër a été inscrit en 2005 en tant que ville-musée de Gjirokastra. En 2008, le centre historique de Berat a été ajouté au site, pour former les centres historiques de Berat et de Gjirokastër. En 2017, les régions de la rivière Gashi et de Rrajcë ont été inscrites comme faisant partie des forêts de hêtres anciennes et primitives des Carpates et d'autres régions d'Europe qui sont partagées avec onze autres pays. En 2019, le site Patrimoine naturel et culturel de la région d'Ohrid, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité en Macédoine du Nord depuis 1979, a été étendu à la partie albanaise de la côte.
Butrint (latin : Buthrōtum) était une ancienne cité grecque, puis romaine et le siège d'un évêché romain tardif. Après une période d'abandon, elle a été occupée par les Byzantins, les Angevins et les Vénitiens. Elle a finalement été abandonnée à la fin du Moyen Âge. Les sites archéologiques les plus importants comprennent un théâtre grec, un baptistère de la fin de l'Antiquité, une basilique du IXe siècle et des fortifications datant de la période de la colonie grecque jusqu'au Moyen Âge.
Berat et Gjirokastër sont inscrits comme de rares exemples d'une architecture typique de la période ottomane. Berat témoigne de la coexistence de diverses communautés religieuses et culturelles au fil des siècles. Il comprend un château, dont la plupart des éléments ont été construits au XIIIe siècle, bien que ses origines remontent au IVe siècle avant JC. La zone de la citadelle compte de nombreuses églises byzantines, principalement du XIIIe siècle, ainsi que plusieurs mosquées construites au XVe siècle. Gjirokastër présente une série de maisons à deux étages qui ont été construites au XVIIe siècle. La ville conserve également un bazar, une mosquée du XVIIIe siècle et deux églises de la même époque.
Ce site transnational (partagé avec l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l'Espagne, l'Italie, la Roumanie, la Slovaquie, la Slovénie et l'Ukraine) englobe la rivière Gashi à Tropojë, dans le nord-est de l'Albanie, et les anciennes hêtraies de Rrajcë à Perrenjas, dans le centre de l'Albanie. Elles illustrent le processus d'expansion postglaciaire de ces forêts et présentent les modèles et processus écologiques les plus complets et les plus complets de peuplements purs et mixtes de hêtres européens dans diverses conditions environnementales.
Il s'agit de l'extension du site qui est inscrit en Macédoine du Nord depuis 1979. La région autour de la ville de Pogradec, sur les rives du lac d'Ohrid, a été habitée par les Illyriens au 5e siècle avant J.-C., puis par les Romains et les Slaves. Les traces de la voie romaine Via Egnatia témoignent d'un important passage dans la région. Les ruines de l'église paléochrétienne de Lin ainsi que ses mosaïques au sol révèlent la présence du christianisme. Le centre historique de Pogradec représente un exemple de l'architecture vernaculaire albanaise du XIXe au XXe siècle.
